Renaud Camus Président, « Une course à mort »

   

Camus Président

 

Published on Jul 30, 2016

Nous sommes dans une course à mort entre le mensonge et la vérité, entre la fiction et l'histoire, entre ce que j'ai appelé le fauxel, le faux réel, le réel inventé, et d'autre part le réel vrai, celui qui blesse et qui tue, mais qui donne aussi de grandes satisfactions de l'esprit, et que certains ont appelé le vréel, le vrai réel, le réel vrai. Ces deux mondes sont très inégaux dans leurs forces, bien entendu, le faux domine de très loin, il est l'univers de la presse, des médias, du pouvoir remplaciste, celui qui veut et qui impose le Grand Remplacement, le changement de peuple et de civilisation. Pourtant, lentement, trop lentement, la vérité progresse, tragiquement aidée par le sang des victimes ; ou bien, pour parler en termes hégéliens, l'esprit fait son chemin par le monde.

Déjà, pour juger du prétendu vivre ensemble, on est passé de la délinquance et de l'insécurité au terrorisme, c'est un progrès dans le diagnostic. Mais on est encore loin du compte. Je vois que d'aucuns parlent de certains musulmans, en France, comme d'une cinquième colonne pour Daesh, l’État islamique. Selon cette analyse, donc, il y aurait d'un côté la France, la liberté, la démocratie, le vivre-ensemble, et de l'autre côté il y aurait Daesh, le terrorisme, l'ennemi extérieur, regrettablement aidé par certaines forces déloyales à l'intérieur du pays. Ce tableau, ce mode de présentation des choses, s'ils sont moins faux que les précédents, me paraissent encore totalement illusoires. La vérité est qu'il y a bien la France d'un côté, oui, la liberté, la démocratie, la République, pour ce qu'elles valent encore, et en face il y a la conquête, la colonisation, la submersion migratoire, l'Afrique, l'islam, dont Daesh n'est que le bras armé, en somme un épiphénomène, comme les fellaghas, ainsi qu'on les appelaient, au moment de la guerre d'Algérie.

Il y a infiniment de points communs entre la situation actuelle et la guerre d'Algérie, mais bien sûr à fronts totalement renversés. C'est nous, aujourd'hui, qui sommes conquis, colonisés, occupés. C'est à nous qu'il revient de nous révolter. C'est nous qui devons arrêter à son mitan – en l’occurrence la Méditerranée, entre l'Europe et l'Afrique – le balancier fou des colonisations et contre-colonisations. Sortons enfin de l'ère coloniale. Nous sommes les alliés des Kabyles, des Kurdes, des Tibétains, de tous les peuples qui luttent pour leur droit à disposer d'eux-mêmes, à jouir de leur propre patrie. Révoltez-vous, soulevez-vous, rejoignez-moi, regroupez-vous, devenez membres du NON, soutenez ma candidature à l'élection présidentielle l'année prochaine, afin qu'elle soit l'expression du grand refus d'être submergés et asservis, de la part de notre peuple et de notre civilisation.